2ème jour à Huahine.
La veille nous avions réservé auprès de Huahine Dream Tour pour une journée. Pourquoi Huahine Dream Tour? Me direz-vous. Même si vous ne le demandez pas je vais vous le dire.
Au départ à l’aéroport de Papeete, nous avions rencontré le patron d’un « tour operator » de Huahine. Le monsieur très enjoué avec son ukulélé. Fait bien rêver sur ses prestations jusqu’à la phrase fatale: « J’aime bien quand il y a beaucoup de monde, 30 / 40 personnes par sortie ». Oulala! J’entends deux messages en un. Le premier, j’aime beaucoup car je vais me faire un max de tunes sur les touristes. Le deux, on charge on charge et pas trop d’échange, le touriste c’est du bétail ! Du coup j’ai bien pris ses coordonnées, mais quel malheur. J’ai perdu le papier!
Ah oui j’ai eu un accident de maillot de bain, forcé d’en acheter un en urgence. Avec la marque Hinano, j’étais un panneau de pub pour de la bière dans le lagon.
A la suite de cette malheureuse perte de papier, nous nous sommes retrouvé le matin à 9h30 à l’embarquement, avec un détail, sous la pluie battante.

Un jeune polynésien (je précise qu’il est jeune car il a 37 ans) nommé Mahena, lune en tahitien, vient nous chercher, nous huit. Oui d’un seul coup c’est plus convivial je trouve à huit. A peine à bord: « Qui veut du punch?! » « oh bah tiens oui, je ne conduis pas ». Et nous voilà en route vers la première étape. La ferme perlière. Arrivé sur ce petit îlot juché sur une patte de coraux, nous débarquons et commençons à écouter le récit de comment est préparée une perle.

Après ces explications. Autre phrase magique de la part du monsieur qui présente: « je vous invite à venir à l’intérieur de notre boutique ». Oui bien sûr, je rentre. Ah c’est beau! Aller viens Germaine on s’casse, comme dirait Coluche. Tout du moins, Alain est allé apprécier la finesse des objets, quant à moi je suis allé apprécier et causer avec Mahena, à côté de la pirogue pour voir les petits poissons bleus jolis.
Suite à cet intermède commercial, direction, toujours sous une pluie battante, le premier jardin de coraux. Une fois arrivé aux abords, aller hop tous à l’eau avec masques et tubas. Et là ce fut bien sympathique, car je suis très vite allé à l’eau dès le top départ du capitaine, car c’était un courant dérivant, donc plus nous attendions sur la pirogue, moins de chose à voir. Je me suis retrouvé pas mal détaché du groupe. Mais pas grave, le point de rendez-vous étant non loin du motu O’bama, car c’est le président américain qui a été le premier à louer ce motu il y a quelques années. J’étais donc tranquille peinard tout seul et j’ai pu assister à un balai aquatique, malheureusement rien pour filmer, iPhone reste à bord. J’avais l’impression d’être un spectateur privilégié par la formation de trois patates de coraux en arc de cercle avec les poissons multi-colores qui entraient et sortaient à tour de rôle de chacune des patates. J’ai vraiment apprécié. Après cela, j’étais encore loin du groupe et du bateau. Je vais vous dire quelque chose, mais vous ne le répèterez à personne! Promis ? Donc là seul dans le lagon, eau à 25 dégrées, poissons de toutes les couleurs en harmonie avec la nature, j’ai pissé dans le lagon! Et ça fait du bien!
J’ai continué à causer avec les poissons, ils sont gentils, sauf les petits noir avec grandes nageoires ( j’ai peur d’être taxé de raciste en écrivant cette phrase, même si il s’agit de poissons) qui me défiaient quand je passais au dessus. Quelques minutes après, j’entends le son assez grave et fort d’un paquebot! Oups, je vais me faire coupé en rondelles?! Non c’était Mahena avec un gros coquillage qui me prévenait que j’étais le dernier et tout le monde attendait que j’arrive, sous la pluie battante toujours. J’ai dû taper un petit sprint aquatique, mais j’ai pu assurer, j’étais content de moi!
Après cette étape, l’étape la plus importante de la journée! MANGER! Mais manger à 11h… Bon ok. Nous nous retrouvons à manger chez le père de Mahena, William, pour un petit repas traditionnel, mais toujours sous la pluie battante mais à l’abris évidement. Moment convivial, où nous avons appris à se connaître les uns les autres, plus facile à huit.


Après ce petit repas, retour dans la pirogue, et c’est reparti, toujours sous la pluie battante. Ce début d’après-midi était consacré à voir les raies sur le bord du récif. Alors je vais passer pour le gros blasé de la Polynésie, mais les raies, c’est bon, largement assez vues. Donc, meilleur moment pour piquer un petit somme 😴 sur le bateau. Évidement, un ami que je ne nommerai pas a pris une photo de moi en pleine communication avec les esprits du Mana de la sieste.
Après ce petit sieste où je pense n’avoir rien perdu, nous voici en route pour un autre jardin de coraux. Et celui ci était encore plus beau par sa diversité. Nous y sommes resté que quinze minutes mais c’était vraiment bien.
Nouvelle étape dans la journée, l’île de Jules les Églises plus connus sous le nom de Julio Iglésias. Car effectivement une petite île abandonnée aux primes abords était en fait un ancien hôtel cinq étoiles construit par les acheteurs, qui eux-mêmes avaient rachetés à Julio. Des bungalows dans les arbres, une piscine au milieu des arbres, sauf que ça, c’était avant! Avant l’ouragan de 1995, qui a tout détruit et précipité la perte et l’abandon de cette île qui est devenue donc une étape pour les tours operators locaux. Cette île a aussi servie au tournage du Prince du Pacifique, film très connu avec Thierry Lhermitte, Patrick Timsit et donc le jeune acteur polynésien, Anituavau, son seul film, un copain d’école de notre guide.
Mais le plus marrant sur cette île, c’est quand même le défi du lancer de javelot sur noix de coco. Le but est simple lancer un javelot qui doit se planter sur une noix de coco planté sur un bambou à quelques mètres de hauteur. Je me suis éclaté à ce sport polynésien qui fait parti des Jeux du Pacifique. Les habitants des Tuamotus sont les plus forts.

Après une explication de Mahena, nous avons commencer à jouer, je me suis retrouvé d’un côté avec uniquement Mahena. Et nous avons pu se raconter pleins de bêtises entre gars et il a beaucoup apprécié, quant au côté sportif, j’ai essayé, essayé, mais malheureusement pas arrivé. L’avant dernier essai, forcément celui qui n’a pas été filmé, a été le meilleur puisque j’ai pu toucher la coco mais ça n’est pas resté planté! Ça sera mieux la prochaine fois, j’ai appris le geste au moins.
Puis pendant quelques minutes je suis allé un peu me promener seul au milieu de cet îlot sauvage avec des arbres majestueux composants une canopée magnifique. Et donc je vais vous dire quelque chose, mais vous ne le répèterez à personne! Promis ? Bon je pense que vous avez compris 😅. Petit coup de coquillage pour le dire que l’on m’attend et nous repartons pour la dernière étape, les légendes de Huahine.
Nous voici donc en train de voguer entre les deux îles de Huahine, car celle ci est donc en deux parties, la Nui (grande) et la Iti (petite), vous connaissez déjà la signification de Huahine et donc la Nui était réservée aux femmes et la Iti aux hommes. Et donc la légende raconte que Iro, dieu de la guerre est arrivé avec sa pirogue trop rapidement et a coupé l’île en deux et a essayé sans succès de les recoller.

Mais entre temps il est tombé amoureux de la princesse, ils ont fait des choooooses. Sauf que à Huahine quand Madame attend un heureux événement (elle me fait beaucoup rire cette expression) Monsieur doit tout faire dans la maison, sauf que Monsieur c’est Iro, dieu de la guerre, donc il a du boulot et des responsabilités. Donc elle est bien gentille Madame avec ses envies de fraises à deux heures du matin, mais pépère il doit aller à Bora-Bora couper des têtes! Donc qu’est-ce qu’il fait Iro, ce grand romantique, il dit: « Ma chérie pendant que je ne serai pas là, je te laisse un jouet pour t’occuper » et donc il a laissé sa…

Voilà voilà voilà… je vous laisse comprendre par vous même.
Après ce dernier moment de légende qui évidement n’a provoqué que très peu de réactions à bord de la pirogue comme vous pouvez vous en douter! 😅 Nous sommes tranquillement retournés au petit port du début de journée. Avant de partir j’ai demandé à Mehena si il pouvait nous conseiller une randonnée pour le lendemain, ce qu’il a fait et en plus a rappelé Delphine et Margaux qui était de la journée pour que l’on puisse faire la randonnée à quatre le lendemain.
Puis nous sommes rentrés à la pension pour une bonne douche, un petit repas frugal, nous remémorer déjà les très bons instants de cette journée autour de la potion magique de Christian (coco/vanille/café/whisky).
Un bon gros dodo par dessus tout cela et rendez-vous le lendemain pour la randonnée.
A bientôt
